Sarkozy : il n'est pas des nôtres
Sarkozy : il n'est pas des nôtres:
«Je vais vous dire un truc qui va vous décevoir, je ne bois pas de vin. Enfin je ne bois pas d'alcool plutôt.» Au lieu de rattraper sa bourde au pays du French paradox, le candidat Sarkozy, lors de l'émission J'ai une question à vous poser, sur TF1, s'est enfoncé en faisant l'amalgame entre le vin produit du terroir de France et l'alcool, d'acception plus sulfureuse.
Il est en tout cas cohérent avec l'image que s'en fait l a Revue du vin de France (RVF) qui, dans son édition du mois de mars, publie une enquête sur les rapports des candidats à la présidentielle avec le vin. Selon le mensuel, Sarkozy serait «le seul des candidats à la magistrature suprême à fuir l'onction bachique».
1 Comments:
Nicolas Sarkozy ou la collusion avec les grands patrons (de presse)
mardi 19 décembre 2006, par Jacques
Il est intéressant de regarder de près les liens qu’entretient Nicolas Sarkozy avec les grands patrons français. Ces patrons qui possèdent les principaux media, et qui ne devraient pas remettre en cause l’indépendance des journalistes...
Nicolas Sarkozy est très doué pour progresser à grande vitesse dans les hautes sphères du pouvoir. Il a su se faire élire à Neuilly, et en profiter pour nouer des relations personnelles et professionnelles avec certains administrés qui étaient parmi les principaux chefs d’entreprises ou fils d’entrepreneurs français.
Ainsi, Le Monde Diplomatique nous permet de dresser un petit portrait de ses relations :
M. Martin Bouygues, héritier et patron du groupe Bouygues (fortune estimée à 1,7 milliards d’euros) et par conséquent de sa filiale le groupe TF1 (TF1, LCI, TPS...).
Il est parrain du fils de Nicolas Sarkozy, et était témoin à son mariage. Ils peuvent donc être considérés comme proches...
LCI, filiale de TF1, a retransmis en direct les vœux de Nicolas Sarkozy à la presse.
M. Bernard Arnault possède le groupe LVMH (fortune estimée à 14,3 milliards d’euros), incluant des titres comme La Tribune, Investir ou Radio Classique.
Nicolas Sarkozy était invité au mariage de la fille de M. Arnault, tandis que M. Arnault était témoin du mariage de M. Sarkozy.
M. Serge Dassault, héritier du groupe Dassault (fortune estimée à 5,7 milliards d’euros), possédant la Socpresse, 1er groupe de presse français, publiant notamment Le Figaro.
Nicolas Sarkozy a démêlé, en tant qu’avocat cette fois-ci, la succession de son père Marcel.
Nicolas Sarkozy est devenu un familier de son fils aîné Olivier, par ailleurs député UMP.
Serge Dassault, également sénateur UMP, a expliqué sur France Inter le vendredi 10 décembre 2004, et le Monde daté du 13 décembre, que les journaux doivent diffuser des « idées saines », car « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche ». Selon lui, la presse doit modérer les propos de gauche.
M. Arnaud Lagardère, héritier du Groupe Lagardère (fortune estimée à 0,7 milliards d’euros), premier groupe de media français qui contrôle notamment des grandes radios (Europe 1, Europe 2, RFM...) et des magazines d’actualités (Paris Match...).
En avril 2005, le président de l’UMP fut l’invité d’honneur d’un séminaire du groupe Lagardère à Deauville. L’héritier Arnaud le présenta « non pas comme un ami, mais comme un frère ».
Un mois plus tard, le patron du principal groupe de presse et d’édition français affichait son amitié en participant à un meeting de M. Sarkozy (animé par le journaliste Michel Field).
M. Lagardère doit à Nicolas Sarkozy le règlement, en 2004, du conflit d’héritage qui l’opposait à sa belle-mère Betty. En effet, sitôt nommé à Bercy, Nicolas Sarkozy aurait dit : « On signe ton truc fiscal et on passe à autre chose ».
En juin 2006, le directeur de Paris Match Alain Genestar, coupable d’avoir publié en couverture une photo de l’épouse du président de l’UMP, est licencié. Dans un entretien avec Le Monde, Alain Genestar se défend : « Dans un grand pays libre et démocratique comme le nôtre, il n’est pas concevable qu’un ministre de l’Intérieur puisse être à l’origine du limogeage d’un journaliste ». Agacé par les démentis répétés de Sarkozy, qui a toujours nié être à l’origine de son éviction, il ajoute : « Je réagirai chaque fois que des propos inexacts ou mensongers concernant mon départ de Match et me mettant en cause seront lancés à la légère. »
Quand on regarde les soutiens et amis de Nicolas Sarkozy, qui sont de grands patrons et les plus grands héritiers de France, on comprend mieux ses prises de position sur les 35 heures, et surtout sur la suppression des droits de succession.
Quand on voit comment le clientélisme et la "connivence avec les puissances d’argent" - comme le dirait François Bayrou - sont à la base même de l’ascension et du succès de Nicolas Sarkozy, on peut légitimement penser que s’il est élu Président, il agira d’abord pour le bien de ses amis et soutiens, comme il l’a fait précédemment, et non pour l’ensemble des citoyens.
Quand on se rend compte combien Nicolas Sarkozy est rancunier et mesquin, comme le démontrent ses vengeances vis-à-vis de Monsieur Genestar et de Madame Anne-Gabrielle Heilbronner, et qu’on réalise qu’il continuera à utiliser tout son poids et son pouvoir s’il est élu Président pour évincer ses contradicteurs et opposants, on peut se demander s’il est réellement sain de vouloir lui confier ce pouvoir.
A moins qu’il ne nous propose une nouvelle fois une rupture tranquille avec lui-même...
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